Cette série creuse un sillon conceptuel.
Dans la lignée des réflexions de Roland Barthes, qui voyait dans la photographie la persistance d’un réel disparu, ces œuvres ne cherchent pas à figer le monde mais à en restituer le trouble. Ces œuvres inversent le rapport au réel. Elles ne fixent pas, elles libèrent. Ce n’est plus l’objet photographié qui compte, mais ce qu’il laisse en nous, comme une empreinte flottante. Une architecture mentale.
Une douceur graphique qui épouse l’espace, s’y dissout pour mieux en révéler la densité.
Chaque œuvre agit comme un seuil : on y entre sans bruit, on y reste sans s’en rendre compte.
Installées dans un hall d’hôtel, un couloir de galerie, un espace de travail contemporain ou un salon épuré, elles produisent une tension douce : entre abstraction et incarnation, entre ici et ailleurs.
Hors-champ


Derrière ce rideau irradié de soleil, un visage se devine, partiellement livré, partiellement en retrait.
Le cadrage resserré, presque cinématographique, détourne la figure du portrait pour en faire le terrain d’un trouble visuel.
Rien n’est démonstratif. L’artiste semble nous rappeler que le sujet ne se résume pas à sa visibilité, mais à ce qu’il laisse en creux.
Ce travail s’inscrit dans une démarche plus large autour de la représentation de soi, du féminin, du regard photographique lui-même. Il évoque aussi le refus d’un dévoilement complet, dans une époque saturée d’images immédiates.
Accrochée dans un espace d’exposition ou un intérieur privé, l’œuvre résiste à l’interprétation rapide. Elle ralentit, elle retient. Dans un intérieur raffiné ou minimaliste, elle déploie une présence discrète mais inoubliable, parfaite pour enrichir l’atmosphère d’une pièce par sa lumière diffuse et sa profondeur émotionnelle.
inframince


À mi-chemin entre la photographie plasticienne et l’installation virtuelle, Silencieuse écume n’a pas vocation à illustrer. Elle questionne : ce que devient le visage dans un monde saturé d’images, ce que devient la nature quand elle n’est plus regardée que comme motif. L’artiste pose la question du portrait autrement.
Superpositions, flottements, lumière blanche : Flore Santorini compose des portraits qui ne disent rien mais nous racontent tout.
À contempler comme on écoute un secret.
À contempler comme on écoute un secret.
Le titre, Inframince, fait écho à la notion développée par Marcel Duchamp : celle d’une différence imperceptible mais réelle, d’un espace subtil entre deux états — ici, entre le visage et le paysage, entre l’image et ce qu’elle laisse deviner.
Cette pièce convoque un ailleurs intérieur, une île mentale, un refuge de lumière. Elle structure l’espace par son calme, sa clarté, sa présence sculpturale. Idéale pour un lieu de passage ou de contemplation, elle impose discrètement une poésie graphique.
Exhale


Dans cette œuvre hybride, l’artiste explore les frontières du portrait et de la nature morte à travers une superposition subtile entre une figure humaine et la texture fragile d’un pétale. La composition, à la fois minimaliste et organique, évoque une forme de métamorphose silencieuse, dans laquelle le végétal devient prolongement de l’identité.
La photographie, à la frontière du portrait et du collage, propose un portrait d’un autre genre. Une image-poème.
Le grain est dense, presque charnel. La lumière est mate, contenue. La lumière douce, presque irréelle, et le grain volontairement marqué rappellent les procédés argentiques et confèrent à l’ensemble une atmosphère intemporelle.
Un travail sensoriel, sensuel et radicalement intime.
Par sa présence douce et troublante, cette œuvre trouve naturellement sa place dans tout intérieur qui cherche à conjuguer contemplation, poésie et singularité.
Projection privée


Projection privée superpose deux temporalités, deux textures du réel : la fièvre électrique d’un théâtre iconique de Chicago et la présence spectrale d’un corps féminin, nu et fumant, comme un souvenir figé dans la pellicule. Le cliché, en noir et blanc profond, s’inscrit dans une esthétique résolument cinématographique, flirtant avec le film noir, le fantasme et le rêve urbain.
La photographie ne capture pas une scène, elle capte une hantise. Le visage à demi-caché, l’attitude désabusée, la nudité à peine esquissée : tout ici évoque un récit trouble, sans chronologie. Comme si l’affiche lumineuse de la ville avait retenu les échos d’une vie intérieure. Le grain dense, les contrastes assumés, rappellent l’argentique et la tradition du photo-reportage nocturne, mais réinjectés dans une écriture visuelle plus intime et fictionnelle.
L’artiste brouille les pistes : est-ce un autoportrait ? Une femme observée ? Un double enfoui dans les néons ? La ville devient décor mental, la peau devient écran. Projection privée est un travelling intérieur.
Offrez à votre intérieur une touche cinématographique et mystérieuse, une vraie signature visuelle, comme un club caché à minuit : Noir, brut, vibrant. L’art d’habiller vos murs.
∆phylia


Le spectateur ne sait plus s’il regarde un visage envahi ou un jardin qui pense. L'image invite à contempler l’émergence d’un corps-paysage, intime et poétique.
Une invitation à penser l’humain comme matière vivante en devenir. Cette oeuvre s’inscrit dans cette nouvelle vague de création photographique qui détourne les frontières esthétiques, et assume pleinement une narration sensuelle, presque tactile. Une photographie qui ne cherche plus à montrer mais à ressentir.
Une photographie vivante, organique. Une œuvre qui reste longtemps comme un parfum.
Faites entrer dans votre intérieur une œuvre organique et envoûtante — une présence silencieuse qui mêle portrait et floraison, pour habiller l’espace d’un souffle vivant et poétique.
Lou


L’architecture classique devient ici une matrice mentale, traversée par l’écho d’un corps. À travers ce jeu de superposition, la photographie interroge la trace : celle que laisse un corps, un souvenir, un passage.
Ni tout à fait portrait, ni tout à fait paysage, cette photographie interroge la manière dont les lieux nous habitent autant que nous les traversons.
Elle s’inscrit dans cette nouvelle écriture photographique, dans une réflexion contemporaine sur la mémoire du lieu, le corps comme empreinte, et la manière dont la photographie peut devenir territoire de dialogue.
Une œuvre hypnotique, une pièce rare, une pièce inoubliable faite pour dialoguer avec l’âme du collectionneur.
AJISAÏ


Dans Ajisaï, l’artiste propose une image suspendue entre deux respirations : celle du corps et celle du monde. Une superposition fine, presque tremblée, d’épiderme et de pétales, de souvenir et de lumière. Ce que l’on voit, on le perçoit à peine – comme une vérité trop intime pour se dire autrement qu’en silence.
Le regard s’y attarde comme on écouterait une confidence à voix basse. L’émotion n’est pas criée, elle affleure.
En choisissant Ajisaï — le mot japonais pour "hortensia", fleur des pluies et des métamorphoses — l’artiste inscrit son travail dans un lexique de l’éphémère, du sensible, de la résonance : ce que l’image évoque en nous, ce qu’elle réveille de flottant, d’inachevé, d’essentiel.
Ajisaï s’adresse à ceux qui veulent accrocher non pas un décor, mais un battement d’âme sur leur mur.